COMMUNIQUÉ DE "VP" SUR L'ÉLECTION DE F.HOLLANDE

Publié le par vers un Front pour la Libération de Classe

La Rédaction a décidé de partager ce communiqué, ce dernier entrant dans la même ligne de mire que l'article rédigé quelques jours avant la confirmation de l'élection de F.Hollande. Au passage, FLC se permet de signaler que l'ancien Président N.Sarkozy avait pris le soin de donner l'ordre au Service de Protection des Hautes Personnalités (sa garde rapprochée) de se rendre à Tulle, le dimanche 6 Mai à... 18h, preuve qu'il n'y avait pas que notre Rédaction qui connaissait à l'avance le résultat de l'élection! (FLC s'en doutait... Sarkozy devait le savoir de source sûre.)

 

"Conformément aux sondages, François Hollande a été élu Président de la République pour cinq ans. La campagne de l’entre deux tours a été marquée par la surenchère réactionnaire de Nicolas Sarkozy qui a radicalisé ses attaques contre nos camarades immigrés, et qui lors du Premier mai a stigmatisé les syndicats, les exhortant à « délaisser le Drapeau rouge pour les intérêts de la France ». Il a réaffirmé de même sa volonté de rétablir les frontières en menaçant de sortir s’il le fallait de Schengen.

 

Sarkozy a adopté un discours de guerre de classe radicalisée, nationaliste et de rupture, avec la volonté de puiser dans l’électorat du FN. Ces tentatives ultimes pour sauver son élection en allant à l’encontre de ce qu’il avait pu affirmer parfois, ou en se disant lui-même la seule alternative… à son quinquennat précédent, étaient l’aveu de faiblesse d’un candidat plus soucieux de sauver son élection que de s’imposer comme le digne représentant d’une classe dominante ébranlée par la crise. Classe dominante dont les leaders se sont montrés particulièrement discrets au cours des dernières semaines.

 

Face à ce discours de rupture, François Hollande a choisi celui de l’Union nationale, de la confiance en l’avenir et de la défense d’une France sereine et républicaine. Il a opposé à la rupture de Sarkozy, la collaboration de classe en proposant de consulter voire d’associer les directions syndicales au traitement des problèmes que rencontre le capitalisme français. Volonté propre à rassurer la petite bourgeoisie et à démontrer à la bourgeoisie que lui seul est en condition d’assurer la paix sociale indispensable. Tel était le sens de son adresse aux directions syndicales faite à l’occasion de l’hommage rendu à Pierre Bérégovoy le Premier mai. Hommage à un ministre qui débuta comme ouvrier et syndicaliste. A un ouvrier qui avait rompu avec sa classe pour servir, entre autres en tant que Ministre de l’économie et des finances, avec sérieux la bourgeoisie. Voilà l’ouvrier modèle de la politique de Hollande. Pas celui qui agite le Drapeau rouge.

 

Avec François Hollande les attaques seront d’abord enrobées de sucre, accompagnée souvent par les directions syndicales, mais n’en resteront pas moins des attaques contre nos intérêts de travailleurs. Déjà n’a-t-il pas répondu à Sarkozy que s’il n’y avait pas trop d’immigrés, il y avait trop d’immigrés illégaux contre lesquels il fallait sévir.

 

L’OCML VP s’est abstenue à ce deuxième tour, comme au premier. Maintenant, il ne suffit pas de dire que c’est la lutte qui va compter dans la défense des intérêts de notre classe. Cela est une évidence. Nous savons que la crise du capitalisme en général et du capitalisme français en particulier vont imposer au gouvernement de nous attaquer. Le problème n’est pas là. Dans ces élections, et dans les résistances hier comme demain, le problème est que les travailleurs ne sont pas en condition de se battre autrement que dans la défensive. Ils ne sont dans cette situation que parce que les conditions idéologique, politique et organisationnelle de leur indépendance de classe ne sont pas réunies. C’est-à-dire l’existence d’une forte organisation communiste, d’un parti, orientant nos luttes vers la libération des exploités.

 

La satisfaction de voir Sarkozy battu ne doit pas nous endormir. Rien de décisif n’a été accompli. Nous avons toujours face à nous la même classe et un parti politique, un président soucieux de bien la servir. Avec à l’affût un parti de la réaction radicale, le FN, qui espère tirer profit de la défaite de l’UMP aujourd’hui et de l’échec du PS en 2017.

 

Tout reste à faire pour construire notre avenir sans exploitation, chômage, discrimination. Tout reste à faire. C’est seulement par notre volonté et notre organisation consciente que nous avancerons.

 

Le 7 mai 2012"


                              - [ Retrouvez l'article original ici. ] -

Publié dans Elections

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