POUR EVITER L'AUSTERITE... IL FAUT PASSER PAR L'AUSTERITE !

         Pierre Moscovici a annoncé le 4 juin dernier que le déficit budgétaire en 2013 serait de 3% "sans mesure d'austérité". Enfin une bonne nouvelle: le Gouvernement va redresser la France, en cette période de crise!

                              Mais comment vont-ils faire?

         C'est là que ça devient intéressant. Lorsqu'on lui demande comment le Gouvernement compte s'y prendre, la réponse la plus claire est "nous avons nos propres voies et moyens", puisqu'il n'a pas de mandat pour dévoiler les coulisses de ce tour de magie [source: i-télé]. En effet, il ne vaut mieux pas dire comment ils vont faire.

                              Pourquoi?

         Comme nous le savons probablement tous, le capitalisme est actuellement en période de crise. Les différentes bourgeoisies (le grand patronnat) "occidentales" (française, anglaise, américaine, etc) sont en perte de vitesse face aux bourgeoisies des pays dits "émergeants" (Chine, Brésil, etc). Il faut donc faire plus de profit, plus vite, pour arriver à conserver du terrain. En effet, les zones d'influence sous contrôle "occidental" sont de moins en moins nombreuses, prises peu à peu par les "pays émergeants". S'en suivent des guerres comme l'"intervention" en Côte d'Ivoire, en Lybie et - ça ne saurait tarder - en Syrie. Il est cependant nécessaire qu'il n'existe qu'une unité de circonstance entre ce "bloc occidental", qui connaît des contradiction en son propre sein (comme lorsque des drapeaux états-uniens sont apparus comme par magie en Côte d'Ivoire il y a quelques années, durant les affrontements entre les loyalistes et les rebelles du Nord).

        Bref, il faut être plus compétitif. Alors comment arriver à faire du social si - en même temps - il faut sauver les meubles? Eh bien il suffit tout simplement de mettre en place quelques retours partiels à l'avant-Sarkozy afin de satisfaire les travailleurs et ainsi, grâce à ce voile de fumée, préparer la vraie austérité. Car, ne nous leurrons pas, il n'y aura pas de retour au bon vieux temps: nos conditions de vie ne pourront qu'empirer dans les années à venir. Car il est tout simplement impossible pour la bourgeoisie d'améliorer nos conditions de vie, puisqu'elle est elle-même en difficulté. Et quand bien même on reviendrait à une situation meilleure, voire bonne, ça ne pourrait pas durer car la crise est inhérente au capitalisme. La croissance, le bien-être, tout ça n'est qu'un mirage vers lequel nous sommes en train de courrir, mirage projeté par le PS qui a besoin de profiter de sa victoire.

                              Rendez-vous dans 5 ans... on tirera le bilan, et le PS nous jurera alors qu'on est presque au                               bout du tunnel...